UNE DE PLUS
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UNE DE PLUS
Lannemezan.
Un détenu agresse un surveillant. Il a reçu plusieurs coups et a dû être conduit aux urgences.
Coup de tête, coups de poings, griffures multiples au cou et au visage, telles sont les attaques dont a été victime, hier matin, un surveillant du centre pénitentiaire de Lannemezan de la part d'un détenu.
Il était 9 h 30 lorsque l'agression s'est produite au sein du quartier disciplinaire. Le détenu, placé dans ce quartier la veille après l'agression d'un codétenu, se serait jeté sans raison sur le surveillant le plus proche tentant de lui asséner un violent coup de tête. Le premier coup ayant été esquivé, il a alors frappé et griffé à plusieurs reprises sa victime pendant que deux surveillants tentaient de le maîtriser. « Selon le surveillant, ce détenu, d'un calme olympien ce matin au réveil, est passé à l'acte sans motif et sans crier gare », rapporte Frank Synakiewick-Byrnes, de l'Ufap Lannemezan.
Selon nos informations, l'agresseur purge actuellement une peine de quinze années de réclusion pour un braquage à main armée. Et il n'en est pas à sa première agression sur un surveillant. En effet, par deux fois déjà, il a été condamné pour des faits similaires.
Le surveillant agressé a dû être conduit aux urgences du centre hospitalier de Lannemezan, d'où il est ressorti quelques heures plus tard avec une interruption temporaire de travail de 5 jours. Il a immédiatement porté plainte et le détenu pourrait être jugé dans les prochains jours dans le cadre d'une comparution immédiate.
Pour l'Ufap, cette agression est symptomatique des « problèmes récurrents dans nos prisons concernant le profil psychologique de certains détenus et les moyens misérables que nous octroie notre administration de tutelle, dont Rachida Dati est la ministre. Localement, l'Ufap de Lannemezan déplore que certains matériels indispensables à la sécurité des personnels n'aient pas fonctionné aujourd'hui ».
Et de dénoncer « le mépris envers les personnels de surveillance » : « 1 h 20 après l'agression de notre collègue, aucun secours n'a été prévenu, le surveillant n'a pas été vu par un médecin ».
Patrice Katz, directeur interrégional de l'administration pénitentiaire dément. : « Il a été conduit par nos soins aux urgences. Il était tout à fait conscient et n'a pas perdu connaissance ».
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De plus en plus de violences
L'agression, hier, d'un surveillant par un détenu à la centrale pénitentiaire de Lannemezan est, selon l'Ufap (Union fédérale autonome pénitentiaire) et la CGT, le reflet d'une situation nationalement intenable.
Frank Synakiewicz-Byrnes (Ufap) rappelle le contexte local : « Depuis quelques semaines, le centre pénitentiaire de Lannemezan respire l'odeur de poudre, à savoir tensions multiples, agressions entre détenus, insultes sur le soignant et pénitentiaire ».
Stéphane Barrot, secrétaire général adjoint de l'Ufap, explique : « Les agressions sont le lot quotidien dans les prisons françaises, c'est un constat. Il y a eu 1.040 agressions en 2007. Ces chiffres sont en constante augmentation. Et nous le dénonçons depuis plusieurs années. La politique ne va pas dans le bon sens et se répercute au quotidien. On manque de moyens. »
« on en a assez ! »
Pour Gérard Comont, responsable régional de la CGT pénitentiaire, la situation est intenable. « Jeudi dernier il y a eu une bousculade pour une TV à Seysses. Maintenant cette agression. Qu'y aura-t-il la semaine prochaine ? » Il dénonce l'inadéquation des moyens. « On a des détenus psychologiquement perturbés, ils sont ingérables car on n'est pas formés. À cela s'ajoute la surpopulation pénale et le manque d'effectifs qui mènent aux pendaisons et aux agressions. »
La ministre de la Justice, Rachida Dati, doit réunir un groupe de travail en novembre. « Nous espérons que la montagne ne va pas accoucher d'une souris car le personnel en a plus qu'assez ! ».
La situation est cependant plus mesurée dans les centrales pénitentiaires comme Lannemezan. « C'est plus rare mais plus grave en général », constate-t-on à l'Ufap.
Patrice Katz, directeur interrégional de Toulouse, estime pour sa part que ce type d'agression arrive « deux ou trois fois dans l'année ». Lannemezan est une centrale sécuritaire, elle compte 137 détenus pour 140 surveillants. « C'est un ratio cohérent. »
Un détenu agresse un surveillant. Il a reçu plusieurs coups et a dû être conduit aux urgences.
Coup de tête, coups de poings, griffures multiples au cou et au visage, telles sont les attaques dont a été victime, hier matin, un surveillant du centre pénitentiaire de Lannemezan de la part d'un détenu.
Il était 9 h 30 lorsque l'agression s'est produite au sein du quartier disciplinaire. Le détenu, placé dans ce quartier la veille après l'agression d'un codétenu, se serait jeté sans raison sur le surveillant le plus proche tentant de lui asséner un violent coup de tête. Le premier coup ayant été esquivé, il a alors frappé et griffé à plusieurs reprises sa victime pendant que deux surveillants tentaient de le maîtriser. « Selon le surveillant, ce détenu, d'un calme olympien ce matin au réveil, est passé à l'acte sans motif et sans crier gare », rapporte Frank Synakiewick-Byrnes, de l'Ufap Lannemezan.
Selon nos informations, l'agresseur purge actuellement une peine de quinze années de réclusion pour un braquage à main armée. Et il n'en est pas à sa première agression sur un surveillant. En effet, par deux fois déjà, il a été condamné pour des faits similaires.
Le surveillant agressé a dû être conduit aux urgences du centre hospitalier de Lannemezan, d'où il est ressorti quelques heures plus tard avec une interruption temporaire de travail de 5 jours. Il a immédiatement porté plainte et le détenu pourrait être jugé dans les prochains jours dans le cadre d'une comparution immédiate.
Pour l'Ufap, cette agression est symptomatique des « problèmes récurrents dans nos prisons concernant le profil psychologique de certains détenus et les moyens misérables que nous octroie notre administration de tutelle, dont Rachida Dati est la ministre. Localement, l'Ufap de Lannemezan déplore que certains matériels indispensables à la sécurité des personnels n'aient pas fonctionné aujourd'hui ».
Et de dénoncer « le mépris envers les personnels de surveillance » : « 1 h 20 après l'agression de notre collègue, aucun secours n'a été prévenu, le surveillant n'a pas été vu par un médecin ».
Patrice Katz, directeur interrégional de l'administration pénitentiaire dément. : « Il a été conduit par nos soins aux urgences. Il était tout à fait conscient et n'a pas perdu connaissance ».
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De plus en plus de violences
L'agression, hier, d'un surveillant par un détenu à la centrale pénitentiaire de Lannemezan est, selon l'Ufap (Union fédérale autonome pénitentiaire) et la CGT, le reflet d'une situation nationalement intenable.
Frank Synakiewicz-Byrnes (Ufap) rappelle le contexte local : « Depuis quelques semaines, le centre pénitentiaire de Lannemezan respire l'odeur de poudre, à savoir tensions multiples, agressions entre détenus, insultes sur le soignant et pénitentiaire ».
Stéphane Barrot, secrétaire général adjoint de l'Ufap, explique : « Les agressions sont le lot quotidien dans les prisons françaises, c'est un constat. Il y a eu 1.040 agressions en 2007. Ces chiffres sont en constante augmentation. Et nous le dénonçons depuis plusieurs années. La politique ne va pas dans le bon sens et se répercute au quotidien. On manque de moyens. »
« on en a assez ! »
Pour Gérard Comont, responsable régional de la CGT pénitentiaire, la situation est intenable. « Jeudi dernier il y a eu une bousculade pour une TV à Seysses. Maintenant cette agression. Qu'y aura-t-il la semaine prochaine ? » Il dénonce l'inadéquation des moyens. « On a des détenus psychologiquement perturbés, ils sont ingérables car on n'est pas formés. À cela s'ajoute la surpopulation pénale et le manque d'effectifs qui mènent aux pendaisons et aux agressions. »
La ministre de la Justice, Rachida Dati, doit réunir un groupe de travail en novembre. « Nous espérons que la montagne ne va pas accoucher d'une souris car le personnel en a plus qu'assez ! ».
La situation est cependant plus mesurée dans les centrales pénitentiaires comme Lannemezan. « C'est plus rare mais plus grave en général », constate-t-on à l'Ufap.
Patrice Katz, directeur interrégional de Toulouse, estime pour sa part que ce type d'agression arrive « deux ou trois fois dans l'année ». Lannemezan est une centrale sécuritaire, elle compte 137 détenus pour 140 surveillants. « C'est un ratio cohérent. »
magali83- Adhérent
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Date d'inscription : 13/04/2008
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